Une solution aux maux d’une société qui évolue plus vite que ses entreprises ?
Depuis quelques années, les différents baromètres et études démontrent une lassitude des voyageurs d’affaires de toutes catégories d’âge confondues concernant les déplacements professionnels. Nombreux pointent du doigt les contraintes pour demander aux entreprises de privilégier la technologie plutôt que des voyages de courte durée, peu productifs selon eux.
Cependant la technologie ne peut être une solution alternative à tous les déplacements. Ainsi, aucune technologie n’est aussi puissante qu’une rencontre lorsqu’il s’agit de décisions stratégiques.
Ces solutions peuvent offrir, selon les cas, une opportunité aux déplacements longs, coûteux, fatigants et stressants, sans pour autant dégrader la qualité des échanges. Le fait de pouvoir communiquer en temps réel, via des applications et échanger des fichiers de tout type permet un gain de temps de travail et de productivité.
Il est important que les entreprises prennent conscience que les solutions de réunion virtuelle, de visioconférence et de télé présence constituent une véritable rupture, économique, écologique et sociale. Il s’agit de modifier en profondeur les habitudes de travail des collaborateurs.
D’après Marc Blanchet, Directeur exécutif Global Communications Solutions d’Orange Business Services : « La visioconférence se développera fortement dans les prochaines années lorsque les entreprises vont prendre conscience des avantages qu’elles peuvent en retirer : gains de productivité, proximité avec leurs partenaires, économies et protection de l’environnement. ».
Mais pour ce faire l’entreprise doit porter en interne ces modifications et la Direction doit soutenir le projet. Aujourd’hui les solutions technologiques existent mais ce sont les usages qu’il reste à créer. Les grands groupes conscients du fort enjeu lié aux alternatives aux déplacements ont intégré cette dimension : le mode de travail traditionnel n’est plus optimal. Mais comment bousculer des années de culture d’entreprise.
Dans leur gestion des déplacements, ces grands groupes peuvent se heurter à des écueils : faire face à la multiplicité de sites géographiques, gérer une population vieillissante qui doit accepter le renouvellement des effectifs par des collaborateurs des générations Y et Z, traiter avec des arcanes politiques et un historique qui peut amener à alourdir le processus de décisions.
Le contexte environnemental est à prendre en compte également. Les ressources naturelles connues à ce jour tendent à l’épuisement, ce qui va inexorablement entraîner une hausse du prix des transports due à une forte croissance du prix des énergies fossiles donc s’investir dès à présent dans une vraie réflexion sur les alternatives aux déplacements envisageables au sein de chaque entreprise permettra de ne pas subir une adaptation brutale à de nouvelles méthodes de travail.
Dans un premier temps, il s’agirait donc de faire un état des lieux de chaque entreprise, d’optimiser le parc d’équipements existants puis d’étudier les alternatives. Il est essentiel de relever que les alternatives aux déplacements ne se limitent pas à des solutions de communication à distance mais s’inscrivent dans un processus complet : favoriser le home office, organiser des sessions de travail dans des espaces de co working, décentraliser les fonctions support, s’organiser en centre de services, ré aménager des espaces de travail,….
Ces solutions sont au cœur des alternatives aux déplacements et sur le long terme s’il s’agit de repenser les méthodes de travail en profondeur il s’agit surtout de se recentrer sur l’humain en permettant de mettre la technologie à son service.
Ces modifications auront des impacts sur la gestion des déplacements. Les politiques voyages se verraient agrémenter de nouveaux moyens d’échanges.Cet article a été écrit par
FLAVIE GUICHARD