A l’ère de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), les entreprises s’engageant dans cette démarche publient et communiquent leurs actions, leur objectifs et leurs progrès. La transparence est un des principes de base de la RSE. Les labels RSE sont un moyen pour renforcer la transparence et la confiance des consommateurs vis-à-vis des déclarations de RSE. Se faire labeliser permet aussi une meilleure valorisation et crédibilisation de la démarche de l’organisation auprès de ses différentes parties prenantes. L’obtention d’un ou plusieurs labels donne également l’accès à une ou plusieurs communautés partageant des valeurs communes. Les questions qui reviennent souvent sont :
A quoi correspondent les labels chez mes partenaires ? Comment mes partenaires sélectionnent -ils le bon label ?
Le but de cet article est de vous aider à mieux vous retrouver dans la jungle des labels RSE et à comprendre le choix de vos partenaires selon les besoins de votre organisme.
Définition des catégories de labels existants
En effet, selon une étude faite par Goodwill management sur les entreprises labelisées en France, la labellisation peut se classer en trois grandes catégories :
Les labels généralistes : ils s’adressent à tout type de structure ou organisation, sur l’ensemble des sujets de la RSE. Nous pouvons trouver le même label aussi bien dans une entreprise du BTP que dans une entreprise textile.
Les labels sectoriels : ils se focalisent sur un secteur d’activité, par exemple le secteur hôtelier.
Les labels thématiques : ils se focalisent sur une thématique précise de la RSE telle que l’aspect environnemental.
Focus sur les labels généralistes
Nous allons nous focaliser dans cet article sur les labels généralistes, qui concernent la majorité des entreprises, quel que soit leur secteur d’activité. Avant de les identifier, il est nécessaire de présenter l’unique norme ISO qui définit la RSE : la norme ISO 26000. Cette norme internationale apporte les lignes directives relatives à la responsabilité sociétale et devient donc l’unique norme en matière de développement durable et de RSE. Cette norme a également une limite ; elle ne donne pas lieu à une certification et il est donc difficile d’évaluer son efficacité de manière quantifiable et précise.
C’est pour cela que lorsque nous parlons de RSE, nous parlons généralement des labels qui s’inspirent de la norme ISO 26000 car ils permettent d’évaluer les entreprises sur leur stratégie RSE. Ainsi en matière de RSE, les labels s’inspirant de la norme ISO 26000 sont privilégiés car ils permettent d’évaluer les stratégies des entreprises.
Voici les 3 labels généralistes les plus connus dans le domaine de la RSE :
Afin de les distinguer, le tableau ci-dessous répond aux questions suivantes :
- Quel intérêt de chaque label ?
- Quelle est la cible ?
- Quelles sont les conditions d’obtention ?
Quel intérêt ? | La cible ? | Quelles sont les conditions d’obtention? | |
Lucie 26000 | Être certifié Lucie 26000 permet de montrer que l’entreprise a mis en place une stratégie réussie en matière de responsabilité sociétale en se basant sur la norme ISO 26000 | Toutes les entreprises | L’entreprise qui souhaite en bénéficier doit s’auto-évaluer, puis bénéficie d’une formation Lucie afin d’améliorer sa démarche RSE Pour plus d’informations : https://www.labellucie.com/ |
Engagé RSE | Avec le label Engagé RSE, l’entreprise bénéficie d’une démarche structurée avec des actions concrètes. Engagé RSE s’appuie sur la norme ISO 26000 pour assurer une évaluation et une amélioration continue | Toutes les entreprises | Développé par le Groupe AFNOR qui commence par faire un diagnostic puis un rapport avec des recommandations est livré à l’organisme Pour plus d’informations : https://certification.afnor.org/developpement-durable-rse/label-engage-rse |
B Corp | Être certifié B Corp permet d’améliorer ses pratiques et de valoriser ses engagements tout en suivant la performance sociale et environnementale de son entreprise | Les entreprises à but lucratif à forte croissance | Pour intégrer la communauté B Corp, il faut obtenir un score de plus de 80 points dans un questionnaire en ligne gratuit Pour plus d’informations : https://bcorporation.eu/about-b-lab/country-partner/France |
La RSE est devenue un sujet central et la pandémie Covid-19 a été un véritable accélérateur du mouvement. De nombreuses entreprises s’intéressent au sujet et cherchent à être labelisées pour plus de crédibilité. Le but de cette démarche n’est pas de mettre en avant un engagement environnemental pour embellir l’image de l’entreprise mais bien d’appliquer une stratégie RSE fiable et être certifié par des organismes reconnus. L’objectif est également de répondre aux exigences des clients qui souhaitent sécuriser le risque, dans le domaine du voyage d’affaires, afin, notamment, de garantir aux voyageur que les aspects sanitaires sont pris en compte.
Même si cet article présente les 3 grands labels généralistes qui ont fait leurs preuves jusqu’à présent, peut-on remettre en question l’engagement RSE d’une entreprise si cette dernière n’est pas labelisée ?
Chez Axys Odyssey, nous pensons que la démarche prime sur la labelisation, qui doit être vue comme « la cerise sur le gâteau » ou avoir une plus-value par exemple en termes d’exposition.
En effet, le processus de labellisation est un processus chronophage et coûteux et certaines PME sont réticentes face à la complexité de la démarche ainsi que face à la multitude de labels.
Prenons l’exemple du marché hôtelier français, composé à 50% d’hôtels indépendants (Chiffres de Réal valuation). Ces derniers décident souvent de ne pas se faire labelliser avec les labels officiels pour les raisons que nous avons déjà évoquées.
D’ailleurs restez connectés : dans un prochain billet, nous aborderons la labélisation dans le domaine hôtelier!
Cet article a été écrit par BASMA KHADROUF